Grâce à cette approche transgénérationnelle, la répétition de scénarios émotionnels familiaux peut être entendue comme la remise en scène ou en paroles, inconsciente ou non, de souffrances ou de traumatismes non dépassés, non résolus, par un ou plusieurs de nos ancêtres.
Ce type d’approche thérapeutique permet de comprendre des actes auxquels on ne pouvait donner de sens jusque là, des discours énigmatiques qui deviennent intelligibles dès lors qu’on les replace dans leur contexte transgénérationnel. Autrement dit, en prenant en compte leur caractère familial, social, culturel et historique.
Notre démarche s'appuie sur l'arbre généalogique que l'on va élaborer, de façon symbolique, au fur et à mesure de la thérapie.
Est-ce une démarche longue ?
Sa durée dépend de la demande exprimée par le/la consultant(e) lors du premier entretien.
Comment se passe le premier entretien ?
La personne définit et exprime son but : pourquoi elle est venue, ce qu’elle cherche à comprendre, à changer en elle et dans sa vie. Cet objectif sert de base à l’exploration de son arbre pour remonter à l’origine de ses difficultés ou de ses questionnements.
Il fonde aussi le contrat tacite qui va s’instaurer entre le consultant et le thérapeute.
Comment le thérapeute se positionne-t-il ?
En thérapie ou analyse transgénérationnelle, le thérapeute s’engage activement dans la démarche. Il pointe les noeuds généalogiques, propose des hypothèses, valide les perceptions ou les paroles du consultant, au besoin les recadre, prend parti, conseille.
Comment établit-on l’arbre psychogénéalogique ?
On commence à partir des éléments à la disposition du/de la consultant(e). On remonte entre 3 et 5 générations. On inscrit les patronymes, les prénoms, les dates officielles (conception, naissance, décès, mariage, séparation, divorce). On ajoute les professions, maladies, accidents et autres événements marquants de la vie.
Souvent, il manque des éléments. Le consultant est amené à les chercher auprès de l’administration, de la famille ou de son entourage proche. Il retisse ainsi des liens familiaux ; ce qui, souvent, participe déjà de son mieux être. Les personnes qui, jusque-là, se sentaient isolées se retrouvent une famille !
A partir de l’arbre ainsi constitué, on travaille les liens inconscients transgénérationnels qui se font jour à travers les éléments répétitifs de l'arbre psychogénéalogique : noms, dates, professions, maladies, accidents, divorces....
Comment se déroule la thérapie ?
Le travail porte au départ, pour partie, sur la recherche des faits généalogiques et pour autre partie sur le vécu subjectif du consultant/de la consultante. En racontant ses souvenirs, dans le silence des « trous », là où se nichent les non-dits, les secrets de famille, la personne dessine la famille telle qu’il/elle la porte en lui/elle, chargée de ses émotions et de ses liens affectifs.
En fonction des questions qu’il/elle se pose, nous abordons, d’une séance à l’autre, les différents thèmes de la psychogénéalogie : l’empreinte de naissance, la relation parents-enfant, les couples, unions, alliances, le milieu social et la culture d’origine, les traumatismes, le poids de l’Histoire et des migrations, la place au sein de sa famille et dans la société, l’équilibre intérieur féminin/masculin, les mythes et croyances familiaux. Mais nous en venons surtout de plus en plus à la situation présente de la personne.
Sommes-nous à ce point déterminés par notre passé ?
En prenant conscience de notre héritage familial inconscient, nous pouvons nous sentir parfois découragés. En prendre conscience est la première condition pour pouvoir nous détacher de ce passé familial qui ne nous appartient pas.
Comment le consultant arrive-t-il à se sentir mieux ?
Le consultant est amené à parler de sa famille et de lui-même. C’est dans ce va et vient constant que se crée un espace au sein duquel la vraie identité du consultant peut se dégager, s’affirmer. A travers l'histoire revisitée des membres de son histoire familiale, il prend conscience de sa différence et de ses désirs et émotions propres.
En même temps, la thérapie en psychogénéalogie nous permet de comprendre que si nos parents ont agi d’une certaine façon avec nous c’est parce qu’eux-mêmes étaient prisonniers de leur vécu familial. Ce constat nous aide à abandonner nos émotions négatives, à leur pardonner et à les aimer tels qu’ils sont.
Faire le deuil symbolique de notre passé nous permet de renaître.
Qu’entendez-vous par « renaître » ?
Renaître c’est apprendre à nous connaître, à être nous-même au présent, à prendre en charge nos désirs et nos aspirations, à affirmer nos besoins et nos désirs propres vis-à-vis de nos proches ou de notre environnement social et professionnel. C'est être à l’écoute de notre moi pour nous donner tout ce que nous n’avons pas reçu de notre famille. S’aimer, c’est être en harmonie avec soi. Ce n’est qu’à cette condition que nous pouvons aimer les autres.
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